À Bordeaux, le désarroi du propriétaire d'une laverie occupée par des SDF
Las, le propriétaire d'une laverie du cours de l'Yser à Bordeaux envisage de vendre son commerce à cause des nuisances régulières de quelques sans-abri. Témoignage..
« Quelques fois, les clients m’appellent pour me dire qu’ils ont peur », raconte Rodrigo (son prénom a été modifié pour préserver son identité), propriétaire de la laverie située cours de l’Yser à Bordeaux.
À la tête de son commerce depuis quatre ans, il constate les intrusions de plus en plus fréquentes de personnes qui viennent boire, fumer ou dormir. « Parfois, je découvre dans ma laverie un sans-abri allongé au sol au milieu de flaques d’alcool renversé », déplore-t-il.
Des visites incessantes
« Presque quotidiennement, ces personnes salissent le local et fument leurs clopes à l’intérieur. Je suis amené à venir plus fréquemment pour maintenir un lieu propre et agréable pour les clients », râle Rodrigo.
Dès 7 heures du matin, à l’ouverture automatique de la laverie, le commerçant surveille avec des caméras de surveillance connectées à son téléphone.
Il m'arrive de passer à l'improviste aussi. Les sans-abri sont là tôt. À chaque fois, je leur demande gentiment de partir mais la communication avec eux est compliquée, et ils restent.
Rodrigo
Même si ces visiteurs ne sont pas dangereux et ne se sont jamais montrés violents, il dit avoir déjà eu peur : « J’ai déjà laissé tomber quand le ton montait et qu’ils étaient décidés à rester. Ils peuvent se montrer agressifs verbalement. »
C’est l’une des raisons pour laquelle des clients se plaignent, selon lui. « Je reçois leurs appels, ils sont inquiets d’entrer dans la laverie avec des gens ivres à l’intérieur. La seule chose que je peux leur dire pour les rassurer, c’est que je surveille avec mes caméras. »
Un compromis est possible
Rodrigo dit comprendre la situation des sans-abri en difficulté. Il affirme leur avoir déjà proposé l’hospitalité, ponctuellement, dans sa laverie.
C'était l'hiver, il faisait froid. J’ai donné la permission à l’un d’entre eux d’entrer. Mais je lui avais dit qu'il ne devait pas fumer ni boire de l'alcool. Et je lui ai indiqué que si des clients arrivaient, il devrait partir.
Rodrigo
Le propriétaire de la laverie dit s’en être mordu les doigts : selon lui, le visiteur a laissé la laverie dans un état déplorable.
« Je pourrais trouver un compromis avec eux. Quand il pleut, sur les temps creux de la journée, ils peuvent entrer pour s’abriter. Il suffirait qu’on discute avant », insiste-t-il.
« Aucune solution »
Il a déjà contacté la police pour régler le problème. « Ils me répondent qu’ils ne peuvent rien faire tant que je ne reçois pas de menace physique. Et il n’y a jamais eu d’agression non plus. »
En désespoir de cause, Rodrigo a installé une alarme pour dissuader les intrus. « Je peux l’actionner à distance pour les inciter à s’en aller. Je me suis aussi équipé d’un stroboscope lumineux », admet-il.
Le propriétaire a déjà pensé à solliciter un vigile, mais cela serait trop coûteux.
Las, le commerçant pense sérieusement à vendre sa laverie. « J’en ai marre. Pour le moment ce n’est qu’une pensée qui m’a déjà traversé l’esprit, mais il est possible que je parte dans un an. »
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